mercredi 8 avril 2009

Karaoke!!!

Une institution, non?
En plus Marinette aime chanter. C'est donc là-bas que je retrouve la troupe après m'être perdu. Le moral dans les chaussettes, je profite du canapé de notre cabine privative (y en a sur plus de 8 étages), commande une pinte qu'on nous livre illico et c'est parti pour le show!

On laisse Gaël se débrouiller avec la machine, nous on cherche nos chansons dans l'espèce d'annuaire téléphonique, à la rubrique "English songs"


A la fin de chaque chanson, un compteur indique le pourcentage de réussite et les calories dépensés. Il faut bien des saucisses pour ne pas tomber en hypoglycémie.




Les micros sont magiques. Plein de réverb, et les basses bien boostées. Du coup je chante comme Jacques Martin... Je vous laisse admirer.



et pour qu'il n'y ai pas de jaloux, Marinette qui reprend The Offsprings.



Sur le chemin des toilettes, Marinette croise un couple de retraités. C'est simple, au Japon, tout le monde chante: les pubs, les programmes pour enfants, les génériques de dessins animés, etc.
Bizarrement j'ai en vu très peu avec un Ipod.

Autre chose, ça picole sévère au Karaoke. A la reception, on nous propose direct le forfait "All you can drink" à 35€ de l'heure. A ce prix là, j'imagine très bien les tokyoîtes rentabiliser leur cuite, ce qui pourrait en partie expliquer l'état dans lequel on les retrouve à la sortie, dans la rue ou dans le métro.

Mandarake - Nakano Broadway

J'avais prévenu tout le monde: je voulais y passer mon après-midi entier et bon courage pour m'en dissuader. Marinette m'a acheté un guide avec un plan détaillé du centre commercial Nakano Broadway et ses innombrables boutiques dont celles du célèbre groupe Mandarake. Je savais exactement ce que je voulais voir.
Le problème, c'est que ces magasins interdisent formellement les photos, à l'intérieur comme les vitrines. Donc il a fallu ruser mais je suis vert, la moitié des clichés sont à jeter.

Autant le dire tout de suite, ça m'a 100 fois plus plu qu'Akihabara et cela pour une simple raison: c'est vintage. Et moi le vintage c'est mon truc, les vieux livres, les vieux jouets, etc.

Et le centre commercial est pas tout jeune non plus. En fait la moitié des magasins sont pour les retraités (massages, vêtements, etc). C'est petit, pas moderne pour un sou. Pas de déco ou alors très moche et très toc. Par contre ce qu'il y a dans les vitrines...



On commence par la grande librairie Mandarake (y'en a 2 côte à côte). Gaël se ruine en moins de 5 minutes. Je reste calme, y a pleins d'autres boutiques à faire. Et puis il faut dire que c'est pire qu'en France: tout est sous plastique, les couvertures sont à peine mises en valeur. Faut vraiment savoir ce que l'on veut, impossible de bouquiner. Et puis y'a tellement de titres qu'on devient à la fois frénétique et incapable de faire un choix. Pour les mangas vintage (année 60-80), ça reste trop cher et pareil on ne peut pas consulter.
Finalement j'ai dû acheter 2 mangas juste à la tête des couvertures. Le premier est cool graphiquement le deuxième, si quelqu'un veut me l'acheter...


Non, les librairies on oublie car ici on est dans le temple des figurines. Plus d'une vingtaine de magasins. Et puis quand on les visite, c'est immédiat, on admire les jouets qu'on les achète ou pas. En plus à l'unité, ça coûte pas si cher que ça (enfin, au final on fini ruiné bien évidemment)


En tout cas Marinette trouve son bonheur (c'est déjà beaucoup!) dans un magasin de capsule-toys triés (jouets à la tirette). c'est plus cher que les 200 yens de base, on paît à la cotation, mais au moins on choisi ce qu'on veut. Comme de quoi se construire une idole parfaite...

Ou des monstres pour décorer ma bibliothèque.

Oui car les stars, ici, ce sont les KAIJU, les "bêtes étranges", popularisées par Godzilla et Ultraman. Ce dernier, ancêtre de bioman, est le roi absolu. On trouve tous ses jouets officiels des années 60 à nos jours dans plus d'une dizaine de boutiques. Et les prix grimpent très vite de 30€ à plus de 500...

Ils ont tous des looks improbables. On sent que certains ont été conçus par des costumiers. Des dinosaures avec des plumes d'autruches, faillait y penser. Je vous laisse admirer ces merveilleux spécimens en plastiques transparents peints à l'aérographe.


des monstres Ultraman dans leur boîte 70's.

Autre star, dans une moindre mesure, Mazinger-Z. En France on connaît mieux son pote Goldorak. Bon, bah, c'est simple, ils y sont tous, gentils comme méchants avec leurs vaisseaux et, merveilles des merveilles, leur base spatiale. ça sent le jouet 70's miniaturisé pas très bien conçu.


Sinon, pleins de jouets de ma génération, c'est à dire 80-90 et qui ne sont jamais sortis en France. Ça rappelle pleins de souvenirs et des esthétiques que l'ont ne voit plus ou alors les prémices du Kawaï.Hélas, tout cela reste bien trop cher...


une maquette rigolote de robot Samouraï.

Je vous raconte même pas les prix

Ensuite, on tombe carrément dans l'antiquaire. Des jouets et produits dérivés d'après-guerre.
Le magasin est un petit musée.


Pas très loin des magasins spécialisés en jouets américains. Des figurines Star Wars (150€ le gi-joe, wouah!) et une jolie collection de modèles anciens de Barbie.

Et pour finir des cartes officiels avec bubble-gum des Gremlins, Indiana Jones, Michael Jackson, Star Wars, Ghost Buster,etc...


Heureusement que je ne suis pas atteint de collectionite aiguë, sinon...
Enfin je regrette de ne pas avoir eu plus de temps, j'ai eu la désagréable sensation de faire les courses de Noël dans le speed.
Gaël et Marinette m'avait laissé 2 heures, il en aurait fallu le triple avec une autorisation de faire des photos. Car visuellement cet endroit est trop riche. Et encore, je ne vous ai pas parlé des robots taille réelle, des boutiques de cosplay, des jeux électroniques Game & Watch de Nintendo...

Encore du français...

...mais alors là, n'importe quoi.
Une boulangerie/cave à vins (la France, quoi) qui serai bien avisé de faire un procès à l'équipe de traducteur.

Bon ok, les vins bon rouge et bon marché, ça passe (et ça nous fait sourire)


Mais alors sur le mur du magasin, on voit les ravages de la traduction automatique.
Cliquez pour agrandir et juger plutôt.

Je n'ai pas vu pire que ça...

vendredi 3 avril 2009

Waseda

Travailler "dans le milieu des échanges universitaires" permet de rencontrer des gens comme Gaël, qui a animé beaucoup de mes pauses déjeuner au bureau avec ses récits et diaporamas de son année en échange à Waseda, prestigieuse université située à Tokyo.
A force de voir des images de Waseda, cette université est devenue pour moi un emblème de Tokyo, j'étais donc toute émue de découvrir les lieux, accompagnée de Gaël et de sa sœur pour une visite guidée.

La comparaison avec Rennes 2, université que je connais très bien, est assez désobligeante pour l'université française : Waseda, c'est beaucoup plus classe!
Replaçons tout de même les choses dans leur contexte : il faut préciser que c'est une fac privée, donc plus riche.

Entrée d'un jardin

Entrée d'un sanctuaire ultra moderne.

Gaël nous emmène en haut d'un des bâtiments, on y trouve un resto chic d'un côté et un jolie vue sur le quartier de l'autre :

Passage obligé : le lieu de rendez-vous des étudiants de Waseda : la statue du fondateur de l'université. Une statue que j'ai plus vue en photo que la tour de Tokyo, par exemple.


L'entré de la bibliothèque universitaire

Une des immenses salles informatiques, où l'ont peut voir, tard dans la nuit ou tôt le matin, les étudiants qui ont raté leur dernier métro dormir allongés par terre ou assis sur les chaises de bureau.

Plus tard dans la soirée, après un karaoke endiablé dans le quartier des soirées étudiantes "Baba", nous avons croisé des étudiants en uniforme (tenue d'apparât, l'uniforme n'est plus obligatoire à l'université) chantant l'hymne de Waseda en groupe. Gaël en est tout ému...


mardi 31 mars 2009

"Musée" Ghibli


Le lendemain de notre escapade à Kamakura, nous nous levons tôt pour être à l'heure à l'ouverture du musée Ghibli (encore désolés pour le retard, Gaël et Nolwenn), nos billets sont réservés depuis plus d'une semaine pour 10h du matin (la légende urbaine comme quoi il faut réserver trois mois à l'avance est bien une légende : il suffit de s'y prendre quelques jours avant dans votre combini Lawson préféré).
Comme nous nous en doutions fortement, les photos sont interdites à l'intérieur, nous nous contentons donc de la façade extérieure et de sa fausse entrée, avec Totoro en guise de guichetier.


Ensuite (comme souvent au Japon) nous faisons la queue pour rentrer, on nous distribue un ticket avec un morceau de pellicule de film inscrusté (je crois que j'ai "Le chateau ambulant") et nous pénétrons dans un hall plein de cris d'enfants, donnant sur des salles dans lesquelles nous feront plus ou moins la queue pour voir les objets exposés.

Allons droit au but, je pense que pour coller au mieux à la réalité, il faudrait parler non pas de "Musée Ghibli" mais de "centre commercial à la gloire de Miyazaki".
Soit, les salles avec des dessins de décors et surtout celle plus didactique expliquant le principe du cinéma d'animation valent le détour (très jolies déclinaisons du principe de la lanterne magique) mais si on additionne la surface des magasins, des restos et snacks et des nombreuses et spacieuses toilettes, on doit dépasser la surface des salles d'exposition.
Passons sur le "petit louvre" : espace regroupant des copies (souvent dans un format réduit) de toiles célèbres exposées au "Louvourou", qui manque franchement d'intérêt, surtout pour les français que nous sommes.

Soyons honnêtes, nous ne boudons pas pour autant la librairie et le gift shop et repartons les bras chargés de cartes postales, de pins, d'autocollants et autres exclusivités des magasins du musée.

Pour finir, nous assistons à une projection d'un court métrage dans la petite salle de cinéma du musée. Renseignements pris, le court métrage réalisé par Miyazaki s'appelle "Le jour où j'ai acheté une étoile". C'est en japonais sous-titré en japonais (ce qui ne m'avance pas beaucoup).

Premier plan sur une route la nuit et un jeune enfant fait rire tout la salle en criant "J'ai peur, je ne veux pas regarder" (merci à Gaël pour la traduction). Ensuite, barrière de la langue et intrigue onirique/bordélique obligent, je ne comprends pas grand-chose...

En voici un résumé rapide : c'est l'histoire d'un garçon qui cultive des radis géants dans une sorte de ferme où vit une femme qui bosse la nuit dans un bar qui porte son nom, elle s'y rend en voiture futuriste volant au ras du sol.
Le garçon tombe un jour sur une grenouille et un animal bizarre qui attendaient justement qu'il tombe en panne, lui piquent un bout de radis géant et lui donnent en échange une sorte de bille scintillante. Le garçon rentre chez lui, plante la bille, l'arrose, et le lendemain, il a une mini-terre rien que pour lui, qui tourne sur elle-même avec des satellites autour : il est plutôt content. Il est un peu moins content quand il doit quitter la ferme où il travaille et retourner habiter dans une ville hippie futuriste.
C'est là qu'on voit la grenouille et l'animal bizarre attérir sur son toit et le regarder faire le geek derrière son PC, puis ils l'embarquent dans leur wagon volant, l'emmènent dans une sorte de mini-galaxie où il relâche sa mini-planète et croise la fille de la ferme qui lui dit, "on se reverra dans 60 ans" "mais tu seras morte!" répond le jeune garçon. "Mais non t'inquiéte, ma mère a vécu jusqu'à 200 ans". Le jeune garçon a l'air soulagé (merci encore à Gaël pour la traduction).

Clair comme de l'eau de roche non?
Pendant que Camille faisait une courte sieste, je luttais pour comprendre quelque chose dans l'enchaînement des scènes, pourtant assez fan de l'univers de Miyazaki, j'avoue que là il y est allée un peu trop fort...

Pour finir, un petit tour sur le toit du musée pour voir le robot du Chateau dans le ciel, qui est beaucoup plus impressionnant quand on mesure moins d'1 mètre 20 :


Finissons sur une note positive : Ponyo, le prochain Miyazaki, sortira le 8 avril et a l'air vraiment beau et poétique (je suis déjà fan de la petite fille poisson rouge et oui, j'ai déjà quelques produits dérivés...).
En voici la bande annonce :

lundi 30 mars 2009

Enoshima

Un des meilleurs souvenirs. Pas le plus bel endroit du monde pour autant. Mais après la montagne je voulais impérativement faire la mer, quitte à sacrifier quelques temples de Kamakura.

Sur le papier l'île d'Enoshima peut faire penser au Mont St-Michel, l'abbaye en moins.


Mais lorsque l'on descend du train, on se croirait plutôt en Californie. Ambiance balnéaire, boutique de Surf, les doubles voies bordées de palmiers. Et puis le coucher de soleil...


L'ambiance est cool. Sur le pont, on pourrait presque croiser Mitch Buchannon. Mais sur le coup on regrette de ne pas avoir pu profiter du lieu en après-midi et de n'être là qu'au crépuscule.
Erreur. Notre timing est parfait.

Voir le mont Fuji était inespéré. Pas sur notre planning (Nikko et Kamakura sont les seuls excursions) et quand on a essayé du haut d'une tour de Shinjuku, rien.
Alors l'observer au coucher du soleil...

On court vite sur une plage de sable noir regarder le soleil descendre à vue d'œil. Bien évidemment mon appareil photo me lâche à ce moment là. Problème que n'ont pas les japonais qui tombent tous, MAIS TOUS en admiration.
Puis on profite un petit peu de la plage où trônent de jolies étoiles de mer parmi les nombreux morceaux de plastiques. La mer est bien plus sale qu'en Bretagne, c'est une évidence mais bon on a jamais touché le Pacifique donc on se trempe les mains à des défaut des pieds.

Puis balade, très longue balade dans l'île. Une ruelle qui monte bordée de magasin de souvenirs (tiens, tiens), qui débouche sur une esplanade où se tiennent les escaliers menant au temple (quand je vous dit Mont-St-Michel...) Enfin le parallèle s'arrête là. Car ici c'est l'île des amoureux. On a pas fait la cloche qui promet l'amour éternel mais on a vu l'arbre sacré de l'amour avec ses plaques votives aux formes de coeur.




La promenade continue sur les hauteurs où l'on aperçoit à certains endroits le Fuji, à d'autres des amoureux qui s'embrassent dans un coin (très étrange leur façon de se tenir, à les voir on dirait des gens qui pleurent en se cachant). Quelques petits temples avec jardins, beaucoup d'escaliers qui montent et descendent et des dizaines de faucons pèlerins qui volent très très bas (les corbeaux on les entend, mais eux se planquent)



Ouais une belle promenade dans des rues désertes. Les restos ferment les uns après les autres. L'impression qu'il est 23h alors qu'en fait, il n'est même pas 19h30.
Seule petite ombre au tableau, on a dû tout se retaper en sens inverses avec des pieds en compote et pour ma part une fringale naissante. Eh oui la promenade ne fait pas le tour complet de l'île...
Mon petit blues resurgit.